Historique / Background

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Avant de s’appeler Marko Ramius, ce voilier a eu une longue histoire.

Selon les papiers de francisation qui m’ont été remis au moment de l’achat (encore sous la forme d’un épais cahier rouge) avant de s’appeler Nomade, il s’est prénommé « Glanmor », « Le Gded », ou encore « Fleur de lys ».

Il est enregistré auprès de Fécamp. En 1997, il est immatriculé à Noirmoutier.

La première francisation est signée le 19 juillet 1979. Si l’acte de francisation indique 1979, la petite plaque située à l’arrière sous la barre porte la mention d’une sortie de chantier en novembre 1978.

Les chantiers s’appelaient Chantiers Maritime de Paimpol et de Fécamp, initiales CMPF 76400 Fécamp. J’ai réussi après quelques recherches à trouver des détails. Il y a une quinzaine d’années, un site spécialisé sur les Trisbal et Trismus avait créé. Hélas, il n’est plus géré, de fait que les posts ne sont accessibles que via « Wayback Machine » un site qui prend des captures d’écrans d’internet depuis une vingtaine d’année.

Grâce à cela, j’ai pu ainsi découvrir que le CMPF, une division de la Compagnie de Navigation Mixte, avait établi ses ateliers Rue du Précieux Sang à Fécamp.Il s’appellera ensuite Via Marine. La CNM était une très vieille compagnie de navigation, créée au 19e siècle et qui sera rachetée dans les 1990 par Paribas. Entre temps la société avait cédé tous ses actifs maritimes pour se consacrer à l’immobilier.

Le site des Trisbal semblait posséder beaucoup de documentation en ligne, de plan. Dans l’immédiatr tout ceci est possiblement perdu ou en attente.

Le voilier a connu 3 propriétaires différents dont un couple qui se partagea les parts.

Dans les papiers du dossier de vente de 2006, je trouve ce commentaire « Le premier propriétaire naviguait peu, environ 5000 miles en 15 ans ».

Le chantier naval des Minimes de la Rochelle réalise plusieurs travaux sur les œuvres vives. Il a sans doute fait un passage aux Sables d’Olonnes, car sur le côté de la coque on y trouve le logotype du port.

On apprend aussi que le pont et le cockpit «  ont été sablés et furent repeint à Trinidad ».

De plus, il est précisé qu’en grande traversée « la moyenne journalière est de 130 miles ».

Parmi les photos du dossier de vente de 2006, celle d’un autre trisbal 36 appelé « L’Arlesienne II » avec la mention Port Carmargue – Tahiti. En cherchant sur internet, j’ai pu retrouver une partie de l’histoire de ce voilier devenu entre temps Chamicha, de 2006 jusqu’à sa vente en 2013.

« Mais c’était une autre histoire, celle de Colette et de Robert, qui ont parcouru de nombreux milles en sa compagnies. Ils ont visité de nombreuses contrées qui font rêver plus d’un d’entre nous et ont fait à son bord presque une fois et demi le tour de notre belle planète. Pour n’en citer que quelques-unes : L’Australie, la Polynésie, Les Galapagos,  les Marquises, les Fidji, la Mer Rouge, Antigua et je m’arrête là. Je vous laisse imaginer.
Ils ont décidé d’arrêter de naviguer à la veille de leur âge cumulé « 150 ans » à eux deux.
A la vente de leur bateau, ils continuent leur voyage sur la terre ferme dans un beau camping-car. »
raconte le site chamichaevasion.fr

Il semble qu’il a beaucoup navigué en Bretagne pendant quelques années. Au début des années 90, le bateau fait une première transat direction les Antilles. Là, il connaît d’autres propriétaires.

Le dernier achat du bateau se fit en 2006.

L’aménagement intérieur a relativement peu changé au cours des années. L’ancien propriétaire expliquait n’avoir rien voulu apporter en modifications. Le bateau est presque tel qu’il est sorti de l’usine en 1978.

Sur les photos de 2006, on peut apercevoir un moniteur télé, posé à gauche de la table à carte. Il n’était plus là au moment de mon achat, ne restait juste une armature en fer sur lequel il avait reposé.

La sellerie était différente, dans des tons bleus pastels, à l’opposé des coloris ocres qui ornent les coussins aujourd’hui.

A l’avant du bateau, une fleur de lys qui a été redessinée sous une forme d’œil.

Lors du grand nettoyage, je trouvais un lot de cartes maritimes vieilles de plus de 30 ans provenant d’un voilier « VIRUS ». Un lot de voile en portait aussi le nom.

Le bateau disposait d’un imposant modèle de chauffage Thermotron, une des premières choses que j’ai démontée et déposée. Tout comme l’évier de la cuisine qui était en train de peler de la rouille. Le plan de travail en dessous a été le suivant à partir.

le dernier propriétaire disait vouloir partir pour 5 ans, son voyage en dura 10. « J’ai extorqué 5 ans de plus » racontera-t-il.

Souvenirs de cette période : une machette émoussée dans les fonds, deux sarbacanes et un porte-clés de l’île du Diable. Deux guides sur le Brésil et Cuba.

Le bateau resta immobilisé plus de 12 ans un hangar à sec dans les année 80/90. Ce qui explique son relatif très bon état pour son âge, selon l’expert.

Quand je l’ai acheté, il se trouvait à sec depuis trois ans, deux achats potentiels avaient échoué, l’un à cause du covid et des confinements, l’autre parce que l’acheteur n’avait pas prévenu sa femme de l’achat du bateau. Quand elle arriva au pied du voilier alors posé sur d’imposants bers, surplombant la zone de stockage de plusieurs mètres. Un peu impressionnée, elle tourna les talons – la vente s’arrêta là.

English Version

Before being called Marko Ramius, this sailboat had a long history.

According to the francization papers that were given to me at the time of purchase (still in the form of a thick red notebook) before he was called Nomade, he was called « Glanmor », « Le Gded », or « Fleur de lys ».

It is registered with Fécamp. In 1997, he was registered in Noirmoutier.

The first francization was signed on July 19, 1979. If the act of francization indicates 1979, the small plate located at the back under the bar bears the mention of leaving the site in November 1978.

The shipyards were called Chantiers Maritime de Paimpol et de Fécamp, initials CMPF 76400 Fécamp. Despite my research I have not been able to find more details. The site no longer exists but it is difficult to find its exact location.*

The sailboat has had 3 different owners, including a couple who shared the shares.

In the 2006 sales file papers, I find this comment « First owner sailed lightly, about 5000 miles in 15 years ».

The Minimes de la Rochelle shipyard is carrying out several works on the underside. He probably made a trip to Les Sables d’Olonnes, because on the side of the hull there is the logotype of the port.

We also learn that the deck and cockpit « were sandblasted and repainted in Trinidad ».

In addition, it is specified that in long crossing « the daily average is 130 miles ».

Among the photos in the 2006 sales file, that of another Trisbal 36 called « L’Arlesienne II » with the mention Port Carmargue – Tahiti. By searching on the internet, I was able to find part of the history of this sailboat, which has since become Chamicha, from 2006 until its sale in 2013.

“But that was another story, that of Colette and Robert, who traveled many miles in her company. They have visited many countries that make more than one of us dream and have circumnavigated our beautiful planet on board almost one and a half times. To name a few: Australia, Polynesia, Galapagos, Marquesas, Fiji, Red Sea, Antigua and I’ll stop there. I let you imagine.

They decided to stop sailing on the eve of their combined age « 150 years » between them.

When their boat is sold, they continue their journey on dry land in a beautiful motorhome. ” says the site chamichaevasion.fr

It seems that he sailed a lot in Brittany for a few years. At the start of the 1990s, the boat made its first transatlantic journey towards the West Indies. There he knows other owners.

The last purchase of the boat was made in 2006.

The interior layout has changed relatively little over the years. The previous owner explained that he did not want to make any changes. The boat is almost as it left the factory in 1978.

In the 2006 photos, you can see a TV monitor, placed to the left of the chart table. It was no longer there at the time of my purchase, there was just an iron frame on which it had rested.

The upholstery was different, in pastel blue tones, as opposed to the ocher colors that adorn the cushions today.

At the front of the boat, a fleur-de-lis which has been redesigned in the form of an eye.

During the big cleanup, I found a batch of nautical charts over 30 years old from a « VIRUS » sailboat. A batch of veils also bore the name.

The boat had a massive Thermotron heating model, one of the first things I took apart and put down. Just like the kitchen sink which was peeling rust. The worktop below was the next to go.

the last owner said he wanted to leave for 5 years, his trip lasted 10. « I extorted 5 more years » he will tell.

Memorabilia from this period: a blunt machete in the bottoms, two blowpipes and a Devil’s Island keychain. Two guides to Brazil and Cuba.

The boat remained immobilized for more than 12 years in a dry shed in the 80s/90s. This explains its relatively very good condition for its age, according to the expert.

When I bought it, it had been dry for three years, two potential purchases had failed, one because of covid and the confinements, the other because the buyer had not informed his wife of the purchase of the boat. When she arrived at the foot of the sailboat then placed on imposing cradles, overlooking the storage area by several meters. A little impressed, she turned on her heels – the sale ended there.

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