François, 36 ans, sur un Hood 38

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Depuis la zone de stockage, la silhouette grise et orange du « Mange Mile » (le nouveau nom pourrait être Om, référence aux chants tibétains) est imposante, presque écrasante. Au pied du bateau s’étalent les restes du chantiers. Planches, bonbonnes de gaz, literie hors d’âge.

Le Hood 38 est un monocoque de croisière de 11m60 pour une largeur de 3m60. Il a été construit en 179 exemplaires de 1978 à 1989 par les chantiers Wauquiez. Sur certains sites, il est indiqué sous la dénomination de « Centurion » mais je ne sais pas s’il s’agit rigoureusement du même modèle. Je me souviens avoir un temps moi aussi convoité l’un d’eux lors de mes recherches d’achats.

Pour accéder à bord du Om, on doit grimper une échelle en tube raide et se frayer un chemin parmi le matériel encore sur le pont . Bien que son départ soit théoriquement planifié pour mercredi, François a encore beaucoup à faire selon ses dires. Et la chaleur des derniers jours n’aide pas non plus.

François a eu le goût du voyage un peu par accident. Parti à l’origine pour 6 mois pour l’Indonésie, il y perd son passeport. Le temps de recevoir ses nouveaux papiers il part en Australie pour un visa de travail avant de revenir en Indonésie. Suivra la Californie et le Mexique.

La voile ? Elle le suit depuis toujours, ayant appris à naviguer avec son père et ayant vécu un temps sur son bateau. Ce qui l’attire dans le voyage ? Cette possibilité à se faire un tri, à repartir de zéro, de ne garder que le nécessaire. De fait, le bateau s’est imposé de lui-même quand il a été décidé pour lui de repartir.

L’intérieur reste presque sommaire, à l’ancienne avec beaucoup de boiseries. Le carré est plongé dans une relative pénombre. Il y a un système de double descente déjà présente au moment de l’achat que François a perfectionné. On trouve une grande cabine propriétaire à l’avant, ainsi que les toilettes. Au pied de la seconde descente à l’arrière, une seconde cabine. La literie prend encore l’air encore sur le pont, ainsi que plusieurs coffres et la glacière, jugée trop bruyante.

Niveau électronique, il a choisi de rester aussi dans l’économie mais efficace, avec tout relié sur une tablette. Et d’un point de vue électrique, il a fait le choix d’un seul panneau solaire de 175 watt, fixé sur un bord de la filière et non sur un portique. Le carré se compose d’une petite table à carte, et d’une longue banquette qui fait face à la cuisine. Au plafond sont arrimées des planches de surfs. Dans un coin, un ordinateur, un appareil à mixage et une guitare électrique.

Pour gagner sa vie, François a plusieurs pistes, l’une d’elle est le charter mais pour cela il doit passer le yatchmaster.

Comme moi, François n’a pas vraiment choisi le port d’attache de son Hood 38, il est venu là car le bateau était là. Quand à sa sortie en mer, programmée pour mercredi prochain, après une année de travail, elle sera sa première en Méditerranée et sa seule hantise serait de rater une manœuvre et de se crasher dans un autre bateau. Il sera accompagné de son père, pour aider au tour de veille, n’ayant pas de pilote automatique car trop onéreux. Ensuite le programme sera sans doute la Corse ou Minorque. Le temps pour ces prochaines semaines est relativement clément ce qui laisse espérer une route sans encombre.

Il reviendra sans doute à Sainte Marie, il ne sait juste pas quand. Pourquoi parler de rentrer quand vous n’êtes pas encore parti ?

English version

From the storage area, the grey and orange silhouette of the « Mange Mile » (the new name might be Om, a reference to Tibetan chanting) is imposing, almost overwhelming. At the foot of the boat are the remains of the shipyard. Boards, gas canisters, outdated bedding.

The Hood 38 is a cruising monohull of 11m60 for a width of 3m60. It was built in 179 units from 1978 to 1989 by Wauquiez shipyards. On some sites, it is indicated under the name of « Centurion » but I do not know if it is strictly the same model. I remember having a time I too coveted one of them during my research of purchases.

To access the Om, one must climb a steep tube ladder and navigate through the equipment still on deck. Although his departure is theoretically planned for Wednesday, François still has a lot to do according to him. And the heat of the last few days doesn’t help either.

François had a taste for travel somewhat by accident. Originally gone for 6 months for Indonesia, he lost his passport there. The time to receive his new papers he leaves for Australia for a work visa before returning to Indonesia. California and Mexico will follow.

Sailing ? She has always followed him, having learned to sail with her father and having lived on his boat for a while. What draws her to travel? This possibility to be sorted, to start from scratch to keep only what is necessary. In fact, the boat imposed itself when it was decided for him to leave.

The interior remains almost basic, old-fashioned with lots of woodwork. The square is plunged into relative darkness. There is a double descent system that François has perfected. There is a large owner’s cabin forward, as well as the toilet. At the foot of the second aft companionway, a second cabin. The bedding is still airy on deck, as well as several lockers and the cooler, deemed too noisy.

Electronic level, he also chose to stay in the economy but effective, with everything connected on a tablet. And from an electrical point of view, he chose a single 175 watt solar panel, fixed on one edge of the line and not on a gantry. The saloon consists of a small chart table and a long bench seat facing the galley. On the ceiling are stowed surfboards. In one corner, a computer, a mixing device and an electric guitar.

To earn a living, François has several avenues, one of them is the charter but for that he must pass the yachtmaster.

Like me, François didn’t really choose the home port of his Hood 38, he came there because the boat was there. As for her outing to sea, scheduled for next Wednesday, first time after one year of work on the boat she will be her first in the Mediterranean and her only fear would be to miss a maneuver and crash into another boat. He will be accompanied by his father, to help with the watch lap, as he does not have an autopilot because it is too expensive. Then the program will probably be Corsica or Menorca. The weather for the coming weeks is relatively mild which gives hope for a smooth road.

He will probably come back to Sainte Marie, he just doesn’t know when. Why talk about going home when you haven’t left yet?

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